Eureden fédère ses filières bio autour de la communauté Cap’AB

« Dans une conjoncture tendue, nous avons voulu fédérer l’ensemble de nos producteurs bio sous une marque commune, Cap’AB, afin de rendre nos filières plus visibles et pouvoir ainsi mieux communiquer vers les collectivités territoriales, les consommateurs ou encore les pouvoirs publics », relate Clara Baudoin, directrice des filières biologiques du groupe Eureden, quelques jours après la soirée de lancement de cette marque communautaire devant 110 producteurs, le jeudi 24 mars.

Trois priorités à mettre en œuvre

La création de cette marque communautaire est le fruit d’une réflexion entre les administrateurs de la commission bio du groupe coopératif et les salariés des filières bio. Et elle couvre les filières bio d’Eureden, ainsi que sa filiale Agro Bio Pinault, spécialisée dans l’agrofourniture, la collecte et le négoce de céréales bio.

La mise en œuvre de cette communauté se décline concrètement autour de trois priorités :

• un volet technique avec des groupes de travail dédiés à des problématiques rencontrées par les producteurs ;
• la communication en allant à la rencontre des collectivités territoriales, des associations de consommateurs et également en s’impliquant plus dans la construction des PAT (programmes alimentaires territoriaux) ;
• la diversification des circuits de vente en aidant les producteurs dans leur démarche marketing et commerciale et en proposant d’apposer la marque Cap’AB sur les produits de la ferme.

2 000 agriculteurs en bio

« Nous souhaitons que les agriculteurs nous guident sur ce que nous pouvons faire », ajoute Clara Baudoin. La prochaine étape va être la constitution des groupes de pilotage auxquels des producteurs volontaires seront invités pour participer aux travaux prévus.

Aujourd’hui, la communauté Cap’AB compte près de 2 000 agriculteurs et 30 salariés dédiés, dont 8 technico-commerciaux. Les filières bio produisent 20 000 t de céréales collectées dont 30 % pour l’alimentation humaine, 7 000 t de légumes en Bretagne et 15 000 t en incluant les OP partenaires, 13 millions d’œufs, 128 bovins viande, 5,6 Ml de lait. En porc charcutier bio, un premier élevage va voir le jour en 2023. « La reprise de la salaisonnerie Bazin en région Est consolide, avec sa filière bio, notre aval en porc charcutier. »

Des ambitions revues à la baisse

Cependant, la conjoncture plus difficile sur le marché bio depuis quelques mois incite à la vigilance. Aussi, Eureden revoit quelque peu ses ambitions à la baisse, mais Clara Baudoin précise : « Nous restons sur une courbe de croissance. La production bio s’est toujours développée par pallier. Aujourd’hui, aucune filière n’est remise en cause. Et nous allons plutôt soutenir les projets et leur apporter de la visibilité. »